Argia : L'Alchimie Naturelle au Service du Vivant

Comment est née Argia ?

Argia est née en douceur, progressivement, grâce à la valorisation de ma communauté et de mon environnement qui m’ont invité à mettre en matière ce qui m’anime en profondeur, en me faisant confiance.

Quelles sources d'inspiration utilises-tu pour créer de nouveaux produits ?

La Nature sans aucun doute, l’observer, voir les plantes et les arbres se déployer et me susurrer leurs potentiels, leurs vertus et leur volonté de participer à harmoniser les êtres vivants. Ensuite les patients, tous. ces êtres avec lesquels nous cheminons ensemble pour un retour à la santé. Leurs besoins, leurs problématiques sont les bases de la création de tous mes produits. Et ce sont eux qui les valident, c’est à dire qu’ils testent directement sur leurs corps d’années en années. Chaque produit à environ 5 à 10 ans de tests sur la communauté avec que je me décide à l’homologuer officiellement !

Comment intègres-tu les connaissances des médecines traditionnelles dans tes créations ?

Les médecines ancestrales ont toujours un équilibre entre le visible et l’invisible, en la matière et les mondes de l’esprit, entre une blessure concrète visible avec les yeux ou le microscope et les émotions/sentiments/mémoires sous-jacents. Elles sont par nature une alchimie au service du vivant. Mes produits sont le fruit du visible et de l’invisible, du choix des matières naturelles que je cultive et prélève dans le nature, mélangées aux intentions, aux petites voix, à la sagesse du Ciel avec ses cycles lunaires, solaires et planétaires, et bien entendu à la sagesse de la Terre dans ses enseignements réels, ses cycles, sa beauté et son abondance.

Peux-tu nous parler de ta relation personnelle avec la nature et comment cela influence ton travail ?

L’écouter, l’observer, la sentir, la goûter, la capter. Je mélange tout cela avec les 4 éléments, constamment. L’eau, l’huile, le vinaigre et l’alcool me permettent d’extraire les informations des plantes, la terre me permet de semer et récolter, l’air et le vent de sécher, le feu de brûler (encens), de sécher, de chauffer, d’activer l’énergie.

Comment choisis-tu-les plantes que tu cultives et utilises dans tes produits ?

Ce sont celles qui poussent dans mon environnement, qui sont adaptées localement. Ensuite pour les assembler c’est un mélange de connaissances intuitives et de connaissances concrètes sur les plantes, de savoir les reconnaître et les préparer. Je dois avouer n’avoir pas appris ça dans cette vie, sans prétention, je
porte cette médecine depuis ma naissance, sous la curiosité de mes parents qui eux ne savent rien de tout cela, mais depuis très très petite je sème, je plante, je sens et j’observe les plantes. Ensuite, quand j’ai appris la médecine chinoise avec des chinois il y a plus de 20 ans, toutes ces connaissances ont commencé à jaillir encore plus fort et à se réorganiser progressivement.

Quels sont les plus grands défis que tu as rencontrés en développant Argia ?

Les homologations auprès des services sanitaires, des laboratoires, bref de l’administration. La France est très répressive en la matière, elle n’autorise que l’usage de peu de plantes en comparaison du reste de l’Europe et du monde, elle ne permet aucune allégation thérapeutique ce qui rend difficile l’explication au consommateur. Mais j’y arrive quand même, avec ingéniosité et créativité.

Travailles-tu -avec d'autres artisans ou producteurs locaux pour tes ingrédients ?

Toute la traçabilité est en bio car je suis certifiée Nature et Progrès qui demande une grande exigence à laquelle j’adhère complètement. L’huile d’olive vient d’un petit producteur espagnol à moins de 300kms de chez
moi. L’huile de chanvre d’un producteur local landais, l’alcool est d’origine française. Tout le reste, plantes et abeilles sont de notre production. Les étiquettes et le packaging sont fait par des entreprises très locales aussi, avec cartons et encres certifiés les moins toxiques possibles.

Comment le fait de travailler avec la terre et les plantes a-t-il changé ta perspective sur la vie et les affaires ?

Ma plus grande mission est de ne prélever que ce qui est juste, et de toujours assurer que les 7 générations à venir en auront suffisamment pour continuer à se soigner avec les plantes et les arbres. Je fais très attention en ce qui concerne les usages des racines (bardane, angélique, valériane, consoude…) et j’en resème automatiquement partout autour de chez moi.
Au niveau des « affaires », la cohérence des choix de ma vie en rapport à mes activités me renvoie l’abondance et la prospérité. Et je parle pas seulement d’argent, mais avant tout d’un sentiment d’harmonie et de gratitude qui me nourrit en profondeur.

Quels conseils donnerais-tu à quelqu'un souhaitant se lancer dans une entreprise similaire axée sur les produits naturels ?

De ne pas voir trop grand, de commencer petit à petit en faisant valider chaque pas par la communauté, c’est à dire de pouvoir répondre à des vrais besoins des êtres qui vivent autour de chez soi avant tout, de ne pas trop investir ni s’endetter pour cela, d’avoir d’autres métiers à côté – du moins au début - afin de laisser évoluer en douceur la pertinence de l’entreprise avec des belles racines stables.

Quelle est ta philosophie de vie et comment se reflète-t-elle dans tes produits ?

Gardienne de la Terre et de ses traditions de sagesse au service du vivant, être le changement que je veux voir dans le monde, oser incarner ce qui m’anime en profondeur, même quand on me dit que ce n’est pas possible ou difficile.

As-tu une anecdote ou une histoire inspirante à partager sur l'impact de tes produits ou de ton entreprise ?

J’ai plutôt des anecdotes avec les plantes. Ça m’arrive régulièrement d’avoir besoin d’une plante particulière et que l’année suivante elle pousse spontanément dans mon jardin, sans jamais l’avoir semé ni planté.
Aussi, cette année j’avais besoin de tabac pour des cérémonies particulières, notamment avec une femme médecine équatorienne qui est venue chez moi, et à l’automne j’ai dit à mon beau pied de tabac qui est dans le jardin depuis des années « bon, tu es bien joli mais ça fait plusieurs années que tu sors de terre pas avant le mois de juin, et que ta floraison se termine en novembre, c’est difficile pour moi de t’utiliser comme il faut et de prélever tes feuilles à cette époque ci ». Eh bien cette année, il est ressorti de terre fin février ! En juin pour les cérémonie il était à son apogée et je peux l’utiliser avec joie, il s’est même resemé à plusieurs endroits !

Aussi, j’avais un pied de Rue (« fétide » – j’aime pas le nom qu’on lui a collé), je l’aime beaucoup cette plante, en encens, en tisane, en compresse, en vapeur, en cataplasme, etc. J’ai ce pied depuis au moins 10 ans et il est très abondant. Cet hiver il est mort, je me suis dit, mince je n’ai même pas pris le temps de le bouturer «tu aurais pu me prévenir !»...et au printemps j’ai 3 nouveaux pied dans mon jardin qui ont poussé, mais le plus curieux est qu’il ne se sème pas, je n’ai jamais eu de boutures ni rien ; et que les 3 pieds qui ont poussé sont vraiment très éloignés les uns des autres du pied mère...bref c’est toujours magique ! Je pourrais en parler des heures !

Un dernier mot ?

Oui j’aimerais ajouter que la médecine ancestrale des plantes n’est pas celle qu’on trouve dans les livres, avec telle plante pour telle action et telle propriété. Elle est bien plus sage et profonde que cela. Les plantes sont des êtres vivants, pleinement, et nullement inférieures, elles s’adaptent écoutent et interagissent avec nous si on veut bien y prêter attention.

_________________

Nous sommes heureux de travailler en circuit court avec Émilie depuis 2022 !

Retrouvez les produits Argia sur notre site ou passez directement en circuit court sur le site d’Émilie !