L'ail noir de Mme Lun : un savoir-faire ancestral au cœur du Haut-Bugey

Dans le Haut-Bugey, à deux pas des montagnes du Jura, et à quelques minutes de nos locaux Source Shop, un savoir-faire venu de très loin prend vie entre les mains de Mme Lun. Depuis plus de 35 ans, elle cultive et reproduit les mêmes semences d’ail dans son jardin, avec patience et fidélité. Mais son secret le plus précieux, c’est la transformation artisanale de cet ail blanc en ail noir, un trésor culinaire originaire de Chine, sa patrie d’enfance.
À travers ses gestes, c’est toute une tradition millénaire qu’elle perpétue, en l’adaptant au climat jurassien et à l’exigence de qualité qui la guide. Goût doux, sucré, balsamique, bienfaits santé reconnus depuis des siècles… l’ail noir de Mme Lun est à la fois une gourmandise et un aliment-médecine.
Dans cette interview, elle nous raconte avec simplicité son histoire, son attachement à ses semences, l’influence du Haut-Bugey sur la qualité de son ail… et sa fierté de bâtir un pont entre la Chine et la France à travers ce produit rare et authentique.
1. Pouvez-vous nous raconter comment vous avez découvert l'ail noir en Chine, votre pays d'origine ?
J’ai découvert l’ail noir en Chine il y a de nombreuses années. C’est un produit que l’on retrouve dans certaines régions, où il est préparé selon des méthodes traditionnelles. En Chine, on le considère à la fois comme un aliment raffiné et comme un aliment-santé. Lorsque je l’ai goûté pour la première fois, j’ai été étonnée par son goût doux, sucré, presque balsamique, très différent de l’ail blanc classique.
2. Quand vous préparez votre ail noir, avez-vous l’impression de faire revivre une tradition ancienne ?
Oui, absolument. Chaque préparation me rappelle une pratique ancienne transmise en Chine depuis des siècles. Même si aujourd’hui nous utilisons des méthodes modernes pour garantir la qualité et la régularité, il y a toujours ce lien avec la tradition et le respect du savoir-faire ancestral.
3. Depuis plus de 35 ans, vous utilisez les mêmes semences reproductibles de votre jardin. Quel lien particulier entretenez-vous avec cette variété et cette continuité ?
Ces semences font partie de mon histoire familiale. Les reproduire et les cultiver année après année est un symbole de fidélité et de respect envers la nature. J’ai toujours voulu garder cette continuité pour assurer une qualité stable et authentique de mon ail.
4. Selon vous, en quoi le climat et l’environnement du Haut-Bugey influencent-ils la qualité de votre ail ?
Le climat du Haut-Bugey, avec ses saisons marquées et son air pur, permet à l’ail de se développer dans de bonnes conditions. L’environnement naturel et préservé contribue à obtenir un ail riche en goût, qui donne ensuite un ail noir particulièrement moelleux et parfumé.
5. Combien de temps faut-il pour qu’une gousse devienne bien noire et moelleuse ?
Le processus demande de la patience : environ trois à quatre semaines. L’ail doit être maintenu à température et humidité contrôlées pour obtenir une texture fondante et une saveur équilibrée, sans aucune amertume.
6. Avez-vous une petite recette de famille ou une façon traditionnelle de le consommer que vous aimeriez partager ?
En Chine, on le mange souvent tel quel, comme une petite gourmandise santé. Mais j’aime aussi l’utiliser dans une soupe de poulet ou avec du riz sauté : cela donne un parfum subtil et une douceur qui surprend toujours.
7. En Chine, l’ail noir est parfois considéré comme un aliment-médecine. Quels bienfaits aimez-vous mettre en avant ?
L’ail noir est réputé pour renforcer le système immunitaire, améliorer la digestion et apporter de l’énergie. Il est aussi riche en antioxydants, ce qui en fait un allié pour le bien-être au quotidien. Personnellement, j’aime le présenter comme un aliment à la fois délicieux et bon pour la santé.
8. Que ressentez-vous à l’idée de faire découvrir un savoir-faire chinois ancestral… à deux pas des montagnes du Jura ?
C’est une grande fierté. Faire découvrir l’ail noir ici, en France, c’est comme créer un pont entre deux cultures. J’ai le sentiment d’apporter un peu de mon héritage chinois et de le partager avec les habitants du Haut-Bugey et au-delà. Je suis très heureuse d'avoir mon travail valorisé ainsi avec Source Shop. C’est une belle aventure humaine et gastronomique.
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